Les personnages illustres liés à Colmar

 

Ils ont laissé leur empreinte dans l'histoire de Colmar.

Classement par ordre chronologique.

 


 

Albin Woelfelin

(…. / † 1236)

Woelfelin avait été le bailli impérial de Frédéric II en Alsace. Il édifia des châteaux aux endroits stratégiques et renforça l'armée impériale pour s'opposer aux ambitions territoriales des seigneurs et notamment de l'évêque de Strasbourg. Woelfelin peut être considéré comme le fondateur de nombreuses villes alsaciennes : Colmar, tout comme Sélestat, Kaysersberg, Mulhouse furent entourées d'une enceinte fortifiée par ses soins et élevées au rang de villes. Son zèle lui valut quelques inimitiés. Son avidité semble l'avoir perdue. Frédéric II le destitua en Alsace en 1235. Il décède subitement en 1236. La rumeur courut qu'il avait été étranglé de nuit par sa propre femme qui craignait de perdre le reste de sa fortune. Probablement fut-il victime d'un de ses ennemis si ce n'est de l'Empereur lui-même.

 


 

Maître Humbret

(.... / †)

Nous supposons qu'il fut le premier maître d'œuvre de la collégiale Saint-Martin de Colmar vers 1230-1240. Son chantier débuta par le transept où «Maître Humbret» laissa son nom et sa silhouette sculptée - il porte une équerre - dans la voussure extérieure gauche du portail sud ou portail Saint-Nicolas. Il semble avoir travaillé auparavant au chantier de la cathédrale de Strasbourg, voire en Champagne.

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Agnès de Herkenheim

(.... / † 1276)

Appartenant à la noble famille de Hergheim, elle fonde avec Agnès de Mittelheim, en 1232, le couvent d’Unterlinden. En 1245, elles affilient celui-ci à l’ordre des Dominicaines. Les bâtiments alors construits subsistent aujourd’hui ! Agnès de Herkenheim meurt en 1276.

 


 

Jean Roesselmann

(vers 1200 / † 1262 à Colmar)

Jean Roesselmann fut l'un des prévôts de Colmar au XIIIe siècle. Destitué en 1260 par les nobles gagnés à la cause de l'évêque de Strasbourg, qui convoitait Colmar, il revint clandestinement, caché dans un tonneau, pour libérer la ville. En 1262, quand l'évêque Walter de Geroldseck fit une nouvelle tentative pour s'approprier Colmar, il défendit victorieusement sa cité au sacrifice de sa vie. Aux yeux des Colmariens, il est le défenseur de leurs libertés, le héros aux origines modestes - il était fils de cordonnier - qui offrit sa vie pour permettre à Colmar de conserver son indépendance.

Auguste Bartholdi, à la demande de la municipalité, réalisa une statue à la gloire de Roesselmann en 1888, installée place des Six-Montagnes-Noires. Il lui donna les traits d'Hercule de Peyerimhoff, autre maire «résistant» de Colmar au moment de l’annexion de 1870.

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Elisabeth Kempf

(1415 / † 9 octobre 1485)

Fille de Gilg Kempf (membre du conseil de la ville de Colmar) et d’Elsz Strub. Elle entre au couvent en 1421, à l’âge de six ans. En 1469, la moniale devient prieure dominicaine et le reste jusqu’à sa mort, le 9 octobre 1485. Elle traduit en « langue vulgaire » (l’alémanique) la Vita sororum (La Vie des sœurs) de Catherine de Gueberschwihr. Elle écrit également une Vie de Jésus, traduite de Michel de Massa (ermite de Saint-Augustin, (1300-1337).

 


 

Casper Isenmann

(vers 1430 à Colmar / † après 1480)

Caspar Isenmann exerça ses talents de peintre à Colmar au cours du XVe siècle. En 1462, le chapitre de Saint-Martin lui commande un maître-autel – le Fronaltar - consacré au cycle de la passion pour un salaire de 500 florins du Rhin. Une partie de ce retable se trouve aujourd'hui au musée d'Unterlinden. Quelques panneaux peints ont hélas disparu. En 1720, le retable fixé alors au jubé de la collégiale s'était effondré et n'avait pas été remis en place. Les pièces conservées attestent cependant de la parfaite maîtrise du peintre. Caspar Isenmann occupe une place de choix parmi les peintres du Rhin supérieur même si son rayonnement fut rapidement éclipsé par celui de Martin Schnongauer son contemporain.

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Martin Schongauer

(vers 1450 à Colmar / † 1491 à Vieux-Brisach)

Martin Schongauer est le plus illustre des peintres colmariens. Né probablement à Colmar vers 1450, il décède à Breisach, le 2 février 1491, victime d'une épidémie de peste. Il travaillait à la réalisation d'une fresque du jugement dernier à l'église Saint-Etienne.

Schongauer est issu d'une famille d'orfèvres, originaire d'Augsbourg.

La «Vierge au buisson de roses», peinte à Colmar en 1473, est son œuvre maîtresse. Pourtant c'est avec la gravure sur cuivre qu'il atteint la consécration. Il l'éleva au rang de grand art et devint rapidement une référence en Occident. Dürer et toute une génération de graveurs et peintres s'en inspirèrent. Nous connaissons cent seize de ses gravures aujourd'hui. Contemporain de l'imprimerie, Martin Schongauer a su profiter de l'extraordinaire pouvoir de diffusion de cette invention qui a assuré sa gloire.

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Jérôme Boner

(vers 1496 / † 1556) 

Jérôme BONER (vers 1496-1556) fut à la fois maire, diplomate et un traducteur reconnu d'écrivains de l'antiquité gréco-latine. Durant son activité politique, longue d'un quart de siècle, il accéda onze fois à la dignité d'Obristmeister, qui était à l'époque le chef de la cité. Il participa à plusieurs reprises comme député de Colmar aux Diètes impériales de Spire, Augsbourg et Ratisbonne. Ses activités de traducteur lui ont valu la notoriété. Il s'est, entre autres, attaché à traduire en allemand les historiens grecs Hérodote, Thucydide et Hérodien ainsi que l'historien romain Justin. La traduction des Vies des hommes illustres de Plutarque, parue en 1541 chez l'imprimeur colmarien Bartholomé Gruninger reste son œuvre majeure.

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Georges Wickram

(vers 1500 / † vers 1560)

Georges Wickram (vers 1500-vers 1560) est considérée comme le père du roman populaire dans la littérature allemande. Dans son ouvrage, le plus célèbre, le Rollwagenbüchlein (1551), il décrit le quotidien des artisans, barbiers, tailleurs, aubergistes, paysans et soldats, rompant avec les récits chevaleresques qui prédominaient. Auteur de romans, dont le Goldfaden (1557), Georges Wickram est également l'auteur de pièces de carnavals et de drames bibliques souvent joués à Colmar. Au temps de son activité colmarienne - il quittera notre ville en 1555 pour s’établir à Burckheim dans le Kaiserstuhl – il avait ouvert une école de chant réputée.

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Lazare de Schwendi

(1522 / † 1583)

Général d'Empire et seigneur de Hohlandsbourg Lazare de Schwendi combattit les Turcs au XVIe siècle pour l'empereur Charles Quint et qui selon une légende tenace et erronée aurait ramené du théâtre de ses exploits militaires, en Hongrie, le cépage du fameux Tokay. Bartholdi a représenté le héros tenant un cep de vigne sur la place de l'Ancienne-douane en 1898.

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Théophile Conrad Pfeffel

(28 juin 1736 / † 1er mai 1809 à Colmar)

Théophile Conrad Pfeffel (1736-1809) fut le plus grand écrivain alsacien au XVIIIe siècle. Il est surtout connu comme fabuliste et fut parfois appelé le "La Fontaine alsacien". Médiateur entre la culture française et allemande.

Pfeffel demeure un parfait représentant des «Lumières» dans notre ville. Il avait créé en 1760 une société de lecture, aidé à lancer la «Tabagie littéraire» en 1785 et entretenu un réseau de correspondants dans toute l'Europe.

Pfeffel ouvrit à Colmar en 1773 une école européenne, l'Académie militaire, dont l'enseignement se nourrissait des principes pédagogiques les plus modernes. Pendant vingt ans, plus de deux mille personnes, des grands noms du monde politique, universitaire, littéraire et artistique en Europe firent le voyage de Colmar pour visiter l’établissement et rencontrer le pédagogue.

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Martin Stockmeyer

(18 juin 1740 / † 25 octobre 1802)

Héros populaire de la Révolution à Colmar. Batelier et membre du Conseil municipal en 1790, Martin Stockmeyer (1740- 1802) était taillé en colosse et doté d'une force herculéenne.

Armé d'un énorme gourdin, il eut raison à lui seul d'une manifestation de plusieurs dizaines de contre-révolutionnaires, qui menaçaient trois commissaires de l'Assemblée nationale descendus à l'hôtel des Six-Montagnes-Noires. Sa bravoure fut érigée en exemple et devint légendaire.

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Sigismond Billing

(1742 / † 1796)

Sigismond Billing (1742-1796) fut pasteur et historien. Il avait dirigé le Gymnase protestant de Colmar de 1774 à 1790 dont il avait rénové et élargi l'enseignement. Il exerça la fonction de pasteur en pleine période révolutionnaire puis fut nommé archiviste adjoint du district en 1795. Il est considéré comme le premier historien moderne de la cité par ses recherches historiques sur l'Alsace et sur sa ville natale. Il est, entre autres, l'auteur de La petite Chronique de Colmar.

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Jean-François Reubell

(6 octobre 1747 à Colmar / † 24 novembre 1807 à Colmar)

Jean-François Reubell est le seul Alsacien qui eut rang de chef de l'Etat. Né et mort à Colmar (1747-1807), Jean-François Reubell fut successivement avocat au Conseil souverain d'Alsace, député aux Etats généraux, président de l'Assemblée nationale constituante (1791), procureur général-syndic du Haut-Rhin, président de la Convention nationale (1794-1795), enfin membre du Directoire exécutif avec la présidence du gouvernement ainsi que les portefeuilles des Finances et les Affaires étrangères (1795-1799).

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Marie-Anne Reubell

(1752 à Colmar / † 1813 à Colmar)

Née Mouhat, elle voit le jour à Colmar en 1752.  Elle épouse Jean-François Reubell et devient une éphémère "première dame", à l'époque où son mari est à la tête de l'État comme président du Directoire. La légende veut que Barras, l’illustre collègue de son époux alors au gouvernement, l’ait abordée lors d’une réception en ces termes : « Votre prénom sied à la République autant qu’à vous-même ». Le directeur aurait alors proposé de contracter ces deux prénoms en un seul : « Marianne ». Marie-Anne Reubell meurt à Colmar en 1813.

 


 

Jean Rapp

(27 avril 1771 à Colmar / † 8 novembre 1821 à Rheinweiler)

Jean Rapp (1771-1821) reste le plus populaire des Colmariens. Colmar est la cité de Rapp, c´est tout dire !

Ce héros de la Grande Armée, fut de toutes les batailles : général et comte d’Empire, ancien aide de camp de Bonaparte puis gouverneur de Dantzig, enfin pair de France et chambellan du roi Louis XVIII. Il avait pourtant lié son destin à l´Empereur. Et même s´il servit Louis XVIII, jamais il ne renia Napoléon. Il ne lui survécut que de quelques mois, disparaissant la même année, en 1821.

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Charles Xavier Thomas

(5 mai 1785 à Colmar / † 12 mars 1870 à Paris)

THOMAS Charles Xavier, dit Louis (1785-1870), inventeur de la première machine à calculer industrielle dite arithmomètre.

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Marie Bigot de Morogues

(3 mars 1786 à Colmar / † 16 septembre 1820 à Paris)

Née Kiené le 3 mars 1786, elle devient l’amie du compositeur Ludwig van Beethoven qu’elle rencontre à Vienne, alors que son mari y est bibliothécaire du comte Razum. Beethoven la côtoie pendant quatre ans, admirant tant son talent que son charme. De retour à Paris en 1809, elle étudie la composition et l’harmonie, et écrit quelques pièces (andante varié, sonate pour le piano-forte) Mais le départ de son mari pour les campagnes napoléoniennes l’oblige à donner des cours de piano pour vivre. Épuisée et malade de la poitrine, elle meurt en 1820, à l’âge de 34 ans. Parmi ses élèves figurait un certain Félix Mendelssohn…

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Henri Lebert

(1794 à Thann / † 1862 à Colmar)

Henri Lebert (Thann 1794-Colmar 1862), l'artiste peintre et dessinateur, créateur de motifs floraux, il fut à l'origine du succès des toiles imprimées de luxe de la manufacture Hartmann de Munster. En tant que peintre, il exposa à plusieurs reprises des vues de sites alsaciens au Salon des artistes français. Egalement prénommé Henri, son fils fut magistrat et violoniste de talent.

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Armand Joseph Bruat

(26 mai 1796 à Colmar / † 19 novembre 1855 à Messine)

Armand Joseph BRUAT (1796-1855) avait notamment commandé l’escadre française de l’Océan Pacifique et fonda la ville de Papeete à Tahiti. Napoléon III l’éleva à la dignité d’Amiral de France. Le statuaire Bartholdi lui dédia une fontaine monumentale inaugurée au milieu du Champ-de-Mars en 1864.

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Jacques Rothmuller

(29 décembre 1804 à Colmar / † 10 février 1862 à Colmar)

Dessinateur et lithographe de talent, Jacques Rothmuller (Colmar 1804 -Colmar 1862) collabora aux grands albums régionaux des années 1820, comme les Manufactures du Haut-Rhin de Mieg et Engelmann, ou les Antiquités d'Alsace de Golbéry et Schweighaeuser.

Etabli dans sa ville natale, il publia ensuite ses propres recueils de dessins lithographiés :

Vues pittoresques des châteaux, monuments et sites remarquables de l'Alsace (1839), et Musée pittoresque et historique de l'Alsace (1863, posthume).

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Ignace Chauffour

(13 janvier 1808 à Colmar / † 6 décembre 1879 à Colmar)

La rue Chauffour porta jusqu'en 1888 le nom de la rue des Blés ou bleds quand la ville décida de la rebaptiser pour rendre hommage à Ignace Chauffour, l'un des membres "les plus illustres de la famille Chauffour".

Cette dernière, originaire de la région parisienne, s'installa à Colmar à la suite du Conseil souverain en 1698. L'un des membres de la famille, l'avocat Félix Chauffeur (1718-1806), est connu pour ses travaux d'érudition et de chroniqueur de l'histoire de Colmar. Ignace Chauffour (1808-1879), après une vie politique active – il avait été l'un des chefs de l'opposition libérale à la Monarchie de Juillet - se consacra à l'histoire du droit. Il fut l'un des fondateurs de la Société pour la Conservation des monuments historiques d'Alsace et de la Société Schongauer de Colmar dont il assuma la vice-présidence de 1867 jusqu'à son décès. Il légua une bibliothèque riche de 25 000 volumes et plus de cent manuscrits à la ville.

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Edmond Fleischhauer

(25 septembre 1812 à Strasbourg / † 11 mars 1896 à Colmar)

Edmond Fleischhauer (1812-1896) fut à la fin du XIXe siècle une personnalité influente de la vie colmarienne. Membre du Conseil municipal, il avait été le premier président de la Chambre de commerce créée en 1870. En 1879, il est élu député de Colmar au Landessausschuss (Délégation) d'Alsace-Lorraine.

Propriétaire depuis 1865 de l'hôtel Corberon, ce collectionneur passionné avait au fil des ans rassemblé de nombreuses pièces originales (épées, armures, fusils, objets en ivoire et porcelaine) qui furent abritées pendant quelques années au Koïfhus avant de rejoindre les collections du musée d'Unterlinden. Edmond Fleischhauer s'était retrouvé tout naturellement à la tête de la Société Schongauer dont il assura une présidence active de 1880 à 1896.

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Auguste Nefftzer

(4 février 1820 à Colmar / † 20 août 1876 à Bâle)

Auguste Nefftzer (1820-1876) fit sa carrière dans le journalisme.

Ce Colmarien de naissance avait œuvré au Courrier du Haut-Rhin avant de devenir rédacteur puis gérant du journal parisien La Presse. Avec Charles Dollfus de Mulhouse, il fonde en 1858 la Revue Germanique qui devait rapprocher la France et l'Allemagne.

Le nom de Nefftzer reste cependant attaché au journal Le Temps qu'il créa en 1861 et qui deviendra l'un des grands quotidiens français de la Troisième République. Nefftzer l'ouvrit aux relations internationales. Le Temps sut analyser avec une rare acuité les mutations et bouleversements politiques qui affectaient alors l’Europe.

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Camille Schlumberger

(1831 / † 1897)

Natif de Mulhouse (1831-1897) et issu d'une illustre famille de manufacturiers, Camille Schlumberger, conseiller puis procureur général à la Cour d'appel, était devenu maire de Colmar en 1880. Conseiller général du Haut-Rhin, il siégea également à la Délégation d'Alsace-Lorraine (Landesausschuss) à Strasbourg. Son mandat fut marqué par la construction des quartiers résidentiels du sud de la ville ainsi que par l'embellissement des avenues et places publiques. Desservant un quartier érigé à la fin du XIXe siècle, l’artère en hommage au maire de Colmar Camille Schlumberger, a été baptisée le jour même (24 juillet 1896) où le Conseil municipal entérinait sa démission motivée par une grave maladie.

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Auguste Bartholdi

(2 août 1834 à Colmar / † 4 octobre 1904 à Paris)

LE COLMARIEN QUI ECLAIRA LE MONDE
Génial concepteur de la statue de la Liberté éclairant le monde et l’un des grands statuaires français du XIXe siècle, Auguste Bartholdi fait la fierté de la ville qui l’a vu naître le 2 août 1834. Il a passé son enfance à Colmar puis y a effectué tout au long de sa vie de fréquents séjours dans sa demeure familiale, alors qu’il avait fixé à Paris sa résidence principale et son atelier. Colmar lui a aussi dédié –privilège rarissime– une rue de son vivant dès 1888, le superbe monument érigé en 1907 dans le parc du château d’eau, son premier lycée rebaptisé en 1919, et bien sûr le musée, ouvert en 1922, aménagé dans la maison natale au 30, rue des Marchands.

Visitez le site du musée Bartholdi sur www.musee-bartholdi.fr

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Antoinette Lix

(31 mai 1839 à Colmar / † 14 janvier 1909)

Antoinette LIX (1839-1909), gouvernante en Pologne, elle s'engage dans l'armée polonaise en lutte contre les Russes, puis revient en France pour combattre les Prussiens en 1870. Infirmière ambulancière, elle est décorée plusieurs fois pour sa bravoure.

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Camille Sée

(10 mars 1847 à Colmar / † 20 janvier 1919 à Paris)

Juriste extrêmement brillant, Camille Sée (Colmar 1847-Paris 1919) fut avocat au barreau de Paris à 22 ans en 1869, et devint l'année suivante secrétaire général du ministère de l'Intérieur auprès de Gambetta. Député de la circonscription de Saint-Denis de 1876 à 1881, avant d'entrer au Conseil d'Etat, il conçut la «loi Sée» votée en 1879 par l'Assemblée nationale et adoptée par le Sénat en 1880, créant et organisant sur le plan national l'enseignement secondaire public des jeunes filles. La Ville de Colmar donna le nom de Sée à une rue et à l'un de ses lycées en 1923.

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André Kiener

(21 avril 1859 à Colmar – 26 août 1928 à Colmar)

André Kiener (Colmar 1859-Colmar 1928), patron des établissements A. Kiener & Cie fondés par son grand-père en 1830. A la fin du XIXe siècle, André Kiener procéda à la reconversion du tissage de coton en manufacture lainière et développa considérablement l'entreprise qui devint l'un des plus vastes complexes textiles de la région. Premier adjoint au maire de 1902 à 1908, les électeurs colmariens l'envoyèrent également siéger au Landtag d'Alsace-Lorraine à Strasbourg. De 1905 à son décès, Kiener présida la Chambre de Commerce et d'Industrie de Colmar.

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Emile Wetterlé

(2 avril 1861 à Colmar / † 24 juillet 1931 à Ouchy)

Prêtre, journaliste et homme politique, Emile Wetterlé (1861-1931) fut une figure majeure de la vie politique alsacienne.

Directeur au Journal de Colmar en 1893, il avait été élu plusieurs fois député au Reichstag à partir de 1898 et était devenu membre du Landesausschuss (Délégation) d'Alsace-Lorraine en 1900. Partisan de l'autonomie de notre région au sein de l'empire allemand, Wetterlé s'engagea dans une violente campagne contre la politique de germanisation culturelle qui lui valut deux mois d'emprisonnement en 1909. Le 26 mai 1911, il vote contre le projet de loi d'autonomie de l'Alsace-Lorraine, l'estimant insuffisant.

Dès le début de la guerre, il quitte l'Alsace pour participer activement à la propagande de guerre de la France, tout comme son ami Hansi. Elu député du Haut-Rhin en novembre 1919 il ne jouera plus qu'un rôle politique marginal après le retour de l'Alsace à la France.

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Florine Langweil

(10 septembre 1861 à Wintzenheim / † 24 décembre 1958 à Paris)

Née Ebstein, elle voit le jour en 1861 dans une famille juive de Wintzenheim. À 20 ans, orpheline, elle part habiter à Paris. Elle y fait la connaissance de Charles Langweil, autrichien propriétaire d’un magasin d‘antiquités. Mais Charles Langweil disparaît bientôt, abandonnant femme et enfants. Florine Langweil reprend le commerce d’antiquités de son mari et se spécialise dans l’art japonais. Quelques années plus tard, son magasin devient l’un des premiers centres artistiques parisiens de l’époque, elle-même étant alors reconnue comme l’un des plus grands spécialistes de l’art extrême-oriental. Elle se retire des affaires en 1913 pour se consacrer à des activités caritatives. La Renaissance des foyers en Alsace, œuvre fondée en 1915 venant en aide aux femmes évacuées d’Alsace, occupe une grande partie de son temps. Elle crée aussi, en 1923, le prix Français en Alsace. En 1921, elle reçoit la Légion d’Honneur. Faisant, de son vivant, de nombreux dons aux musées d’Alsace (dont le musée Unterlinden),  elle souhaite qu’à sa mort (qui intervient en 1958) ses collections soient vendues.

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Fanny Méquillet

(7 avril 1865 à Colmar / † 1er juillet 1950 à Genève)

Née à Colmar le 7 avril 1865 dans la propriété familiale du n°2 de la rue Bruat, elle est la fille de Camille Méquillet, avocat, et d’Emilie Schultz de Riquewihr, riche héritière des demoiselles Schmidt. Camille Méquillet s’intéresse à la viticulture et à l’industrie vinicole, produisant l’un des meilleurs vins de Riquewihr. Sa fille Fanny hérite de son père sa colossale fortune et une grande générosité. Elle donne ainsi, à la Ville de Riquewihr, de nombreux terrains situés à Riquewihr, Beblenheim, Hunawihr et Mittelwihr. À la Ville de Colmar, elle lègue un parc situé près de la préfecture ainsi qu’une splendide bibliothèque. Elle fait également profiter de ses largesses les hospices civils de Colmar, la communauté protestante de la ville et le Diaconat. Fanny Méquillet vit dans sa propriété de la  rue Bruat jusqu’en 1939, mais meurt à Genève en 1950. Son corps repose au cimetière de Colmar, à côté de son père et de son grand-père.

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Berthe Molly

(29 novembre 1865 à Colmar / † 24 mars 1945)

Née à Colmar le 29 novembre 1865, elle est la fille de Louis François Guillaume Molly et de Thérèse Schwindenhammer, propriétaires d’une brasserie située au n°12 de l’ancienne rue des Juifs. Son mari, le Baron Aladar de Szendeffy (d’origine hongroise, il naît à Budapest le 15 juin 1865), est quant à lui Docteur en médecine. Il perd sa femme le 24 mars 1945, et lui survit 13 ans encore : il meurt à Colmar, le 3 juin 1958. Dans son testament, le couple Molly-Szendeffy lègue, à la Ville de Colmar, sa propriété. Celle-ci comporte, entre la rue Hertrich et la rue Nesslé, un parc de 57,22 ares ainsi que deux maisons avec bâtiments accessoires. Le Baron fait également don, à la Ville pour le musée Unterlinden, de sa collection d’art et, à la bibliothèque municipale, de sa bibliothèque personnelle riche d’environ 7 000 volumes. En contrepartie, la Ville de Colmar doit faire construire un musée d’histoire naturelle sur l’emplacement du jardin potager de la propriété léguée, assurer à perpétuité l’entretien de la tombe au cimetière et donner le nom de Berthe Molly à la rue des Juifs dans laquelle était située la propriété de la famille … changement de nom qui intervient dès le 27 juin 1945, sur décision du conseil municipal de Colmar.

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Jean-Jacques Waltz (Hansi)

(23 février 1873 à Colmar / † 10 juin 1951 à Colmar)

De son vrai nom, Jean-Jacques Waltz (Colmar - 1873-1951), Hansi, peintre, dessinateur et caricaturiste, exerça sa verve, à la veille et pendant la Première Guerre mondiale, contre les Allemands qui avaient annexé l´Alsace en 1871.

Il a laissé de l´Alsace une image idyllique, rurale, belle, avenante et tricolore, quelque peu passéiste et folklorique qui rapidement échappa à son auteur pour être exploitée sur le plan politique, économique et touristique.

Jean-Jacques Waltz, alias Hansi est un artiste illustrateur français né le 23 février 1873 à Colmar et décédé le 10 juin 1951.

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Paul Jacques Kalb

(19 août 1898 à Wiesbaden / † 7 août 1964 à Colmar)

L'avocat Paul Jacques KALB (1898-1964) fut une figure importante de l'histoire contemporaine de la France et de Colmar. Vice président du Conseil de la République et du Sénat de 1948 à 1954, membre de l'assemblée consultative du Conseil de l'Europe, le bâtonnier Kalb avait été membre du conseil municipal de Colmar de 1945 jusqu'à son décès, occupant à maintes reprises l'un des postes d'adjoint R.P.F. puis U.N.R. de Joseph Rey. Il avait rejoint Londres pendant la guerre et devint sous le nom de Jacques d'Alsace, l'un des porte-parole de la France combattante à la BBC. Le général de Gaulle lui confia les Affaires d'Alsace-Moselle au sein du gouvernement provisoire.

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Joseph Rey

(10 septembre 1899 à Colmar / † 26 juillet 1990)

Maire de Colmar de 1947 à 1977, Joseph Rey (1899-1990) contribua fortement à l'expansion urbaine et à l'essor économique de Colmar au lendemain de la seconde guerre mondiale. En créant la zone industrielle en 1958, il permit à la cité de diversifier son tissu industriel et de se mettre à l'abri des crises conjoncturelles. Il fut également à l'origine du développement de Colmar à l'ouest où la création du nouveau quartier de l'Europe mit pendant quelque temps un terme à la crise du logement à Colmar. Il assura enfin un avenir au riche passé de la vieille ville par un ambitieux programme de restauration et de rénovation urbaine. Résistant, il passa trois ans de sa vie dans les camps et prisons allemands. Après 1945, Joseph Rey fut l'un des artisans de la réconciliation franco-allemande et un pionnier de la construction européenne.

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Georges Lasch

(1901 / † 1963)

Georges Lasch (1901-1963), inamovible secrétaire général de la Chambre de commerce de Colmar de 1924 à 1963.

Colmar lui doit la création de la Foire régionale des vins d'Alsace qui deviendra une manifestation phare de la vie économique alsacienne. Il fut également le promoteur du port rhénan de Colmar qu'il dota du plus important silo à céréales de la région. Soucieux de l'essor touristique du bassin de Colmar, il créa la Société pour le maintien et le développement des Trois-Epis. Pendant de nombreuses années, Georges Lasch tint une chronique économique aux «Dernières Nouvelles du Haut-Rhin» sous la signature d'Hermès.

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Andrée Borocco-Jess

(24 septembre 1920 à Colmar / † 30 octobre 2010)

Née le 24 septembre 1920 à Colmar, elle est la fille d’Albert Jess, imprimeur lithographe, ami et imprimeur de Jean-Jacques Waltz (Hansi). Andrée Borocco-Jess fait ses études à Colmar puis à l’École industrielle de Mulhouse, avant de seconder son père à l’imprimerie familiale. Résistante de la première heure à 19 ans, inscrite comme agent P1 du réseau militaire de renseignement des Forces françaises combattantes Kléber-Uranus, elle se spécialise dans la confection de faux papiers, cache des prisonniers, aide les passeurs et fournit de précieux renseignements sur l’aviation allemande aux informateurs et membres du réseau. Durant ces années, son destin est intimement lié à celui de son mari, Edmond Borocco, qu’elle épouse en juillet 1941. Elle le seconde durant ses 14 années de mandature en tant que député du Haut-Rhin (de 1958 à 1973), tout en dirigeant l’imprimerie familiale route de Rouffach, à Colmar. De leur union naissent trois enfants… puis sept petits-enfants et huit arrière-petits-enfants. Première femme du Haut-Rhin médaillée de la Résistance, elle reçoit cette décoration des mains du général De Lattre de Tassigny à Colmar, place Rapp, en février 1945. Médaillée à titre militaire du Combattant volontaire de la Résistance, Chevalier de la Légion d’honneur et Chevalier de l‘Ordre du mérite national, elle préside l’Union départementale des médaillés de la Résistance pendant vingt ans. Intervenant dans les collèges pour faire prendre conscience aux jeunes générations de l’importance de défendre Démocratie et Liberté, Andrée Borocco-Jess se dévoue aussi à la promotion du concours national lycéen de la Résistance et de la déportation. Elle décède le 30 octobre 2010 à l’âge de 90 ans.

Cette grande figure colmarienne de la Résistance, forte des certitudes qu’elle a su conserver sa vie durant, a toujours œuvré pour le souvenir… 

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Colmar - andree-borocco-jess-copyright-pascal-morgenroth.jpg
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