Le patrimoine architectural de Colmar

Le quartier de la poissonnerie

Depuis le Moyen Age, les poissons pêchés dans les cours d’eau colmariens étaient vendus le long du quai de la Poissonnerie par les pêcheurs.

En 1706, un gigantesque incendie détruisit une quarantaine de maisons de ce quartier, dont celle de Jean Henri Frid, l’une des plus belles de la ville.

Une campagne de restauration menée entre 1978 et 1981, a redonné à l’ensemble du quartier un nouveau visage grâce à la mise au jour du colombage de nombreuses maisons.

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Le petite Venise

Située au centre de la Krutenau, la Petite Venise doit son nom à l’alignement des maisons de part et d’autre de la Lauch. Partie de l’ancien faubourg du Steinbruckertor, habitée par une communauté rurale de vignerons, maraîchers et bateliers, la Petite Venise débouche sur la rue Turenne.

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La maison Pfister

11 rue des Marchands

Joyau du patrimoine colmarien, elle doit son nom à la famille qui en était propriétaire de 1842 à 1892. Elle a été édifiée en 1537 pour un marchand originaire de Besançon. L’édifice à deux étages en grès de Rouffach, orné d’un oriel d’angle, d’une balustrade en bois et d’une tour octogonale, présente une architecture alliant des éléments médiévaux 
et de la Renaissance.

Le décor peint, œuvre probable de Christian Vacksterffer, mêle des empereurs germaniques du XVIe siècle, 
les Pères de l’Eglise, des scènes bibliques et des figures allégoriques. A l’instar de la maison Kammerzell de Strasbourg,  la maison Pfister, restaurée en 1971, traduit l’humanisme de la bourgeoisie marchande de Colmar au XVIe siècle. 
La maison est classée parmi les Monuments historiques depuis 1927.

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La maison des têtes

19 rue des Têtes

Construite en 1609, elle est sans doute la plus célèbre et la plus remarquable de Colmar.

Depuis la fin du XIXe siècle, la maison des Têtes est propriété de la Bourse aux Vins. Le foisonnement du décor de la façade est une oeuvre de sculpteur plutôt que d’architecte de la Renaissance.

Les montants et les meneaux des fenêtres ainsi que les panneaux de l’oriel central sont décorés de 106 têtes grimaçantes, en grande partie restaurées, qui ont donné son nom à la maison dès le XVIIIe siècle, et en 1888, à l’ensemble de la rue.

Le pignon à volutes et ailerons a été couronné, en 1902, par une statue d’un tonnelier, œuvre d’Auguste Bartholdi. La maison est classée parmi les Monuments historiques depuis 1898.

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L'ancienne douane

29 Grand-Rue

Construit en 1480, le Koïfhus était le centre économique du vieux Colmar, lieu de transit et de dépôt de toutes les marchandises importées. Les dernières interventions réalisées de 1999 à 2002 ont permis, entre autres, la remise en place de la balustrade en grès déposée depuis 1976. L’édifice est classé parmi les Monuments historiques depuis 1974.

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La collégiale Saint-Martin

Place de la Cathédrale

Quand on la voit de l’extérieur, sa sobriété peut surprendre. L’église Saint-Martin n’affiche pas l’apparat de certaines cathédrales ou collégiales voisines. A l’intérieur, pourtant, la magie opère. Peu d’églises offrent une telle harmonie interne. A croire que les 130 ans nécessaires à sa construction, de 1235 à 1365, ont été effectués dans un seul souffle.

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Le corps de garde

17 place de la Cathédrale

Ancienne chapelle Saint-Jacques mentionnée dès 1286, elle se situait jadis dans le cimetière aménagé au sud de la collégiale. L’édifice fut entièrement transformé en 1575 en bâtiment civil. Au-dessus de l’ossuaire voûté, on installa le Corps de Garde au rez-de-chaussée et des salles à l’étage. La loggia exécutée de 1577 à 1582, chef d’œuvre de l’architecture

Le Corps de Garde est classé parmi les Monuments historiques depuis 1958.

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La gare

Place de la Gare

Construite entre 1903 et 1906, sous la direction des architectes Dietrich et Stoeckicht, la gare a été inaugurée le 1er mai 1907. Edifiée en briques rouges et en grès de Phalsbourg, elle présente un aspect monumental avec des éléments néogothiques, néorenaissance et Jugendstil. 
L’édifice est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1984. L’aménagement du nouveau parvis, réalisé en 2004, met davantage en relief la beauté de l’édifice. La Ville a mis ce bâtiment en lumière. L’éclairage produit différents tableaux lumineux se succédant en fondus enchaînés.

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L'hôtel de la préfecture

7 rue Bruat

Sous le Second Empire fut décidée la construction d’un nouvel Hôtel de la Préfecture, sous la direction de l’architecte départemental Laubser. Erigé alors aux confins sud de la ville, le bâtiment d’inspiration Louis XIII fut achevé en 1866. Après que l’aile ouest ait abrité également des services du Conseil Général, installé dans ses propres murs depuis 2003, la fonction du bâtiment se limite à nouveau, essentiellement, aux services rapprochés et à la résidence du préfet.

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La cour d'appel

9 avenue Raymond Poincaré

L’installation du Conseil Souverain d’Alsace en 1698 avait fait de Colmar la capitale judiciaire de la province d’Alsace. A cette institution succéda à partir de la Révolution un tribunal supérieur qui prit, selon le régime, le nom de Cour d’Appel, Cour Impériale ou Cour Royale.

De 1902 à 1906, fut érigé un nouvel et imposant édifice dans le parc du château d'eau. Dû aux architectes Kuder et Müller, il s’inspire du néo-baroque allemand. 

Ses façades, ses toitures et son hall d’entrée monumental avec l’escalier d’honneur ont été inscrits à l’Inventaire des Monuments historiques en 1985.

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Le cercle Saint-Martin

13 avenue Joffre

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, Colmar ne comptait qu’une seule et vaste paroisse catholique. Elle suscita en 1880 la création de structures associatives vouées d’une part aux loisirs culturels des hommes, d’autre part à l’encadrement des jeunes gens et à la promotion des exercices physiques. Placé sous le vocable du patron de la Collégiale, le Cercle Saint-Martin fut doté d’un imposant édifice alliant les styles néo-roman et néo-gothique, long de 72 mètres. Sa partie centrale abrite une vaste salle de gymnastique, flanquée à l’ouest d’un bâtiment agrémenté de deux tourelles, et à l’est d’une chapelle. Conçu par l’architecte François-Xavier Kreyer, l’ensemble fut inauguré en 1895. Il fut le siège, notamment au cours des années 1920 et 1930, de grandes manifestations sportives et musicales.

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La maison "aux raisins"

7 rue Bartholdi

Bâtie en 1904, entièrement en pierre de taille, par l’entrepreneur colmarien Matter sur les plans de l’architecte parisien Grégoriady, cette villa de style Art Nouveau est remarquable pour sa décoration sculptée inspirée de motifs végétaux, essentiellement la vigne et le raisin. Les façades ainsi que la très belle grille en fer forgé ont été inscrites à l’Inventaire des Monuments Historiques en 1975.

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Le château d'eau

Avenue Joffre

Cette tour massive d’inspiration néo-médiévale, haute de 54 mètres, a été édifiée de 1884 à 1886 sous la direction de l’architecte Jean-Baptiste- Victor Huen et de l’ingénieur Henri Grüner. D’une capacité de 1200 mètres cubes, son réservoir a été désaffecté en 1984. Inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques en 1993, cette construction demeure le plus ancien et le plus imposant des châteaux d’eau conservés en Alsace.

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La maison dite Schongauer

2 rue Schongauer

La maison à colombage formant l’angle entre la rue des Marchands et la rue Schongauer se termine au sud par un édifice en pierre datant de la fin de l’époque gothique. Connue sous le nom de Huselin zum Schwan – maisonnette au Cygne- elle est ornée d’un oriel et passe à tort pour avoir été la demeure du peintre Martin Schongauer.

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Le musée Bartholdi

30 rue des Marchands

Auguste Bartholdi (1834-1904), l’illustre créateur de la statue de la Liberté, est né dans cet hôtel particulier dont sa famille était propriétaire depuis la Révolution. Edifiée au XVe siècle, cette demeure a été remaniée au XVIIIe siècle, puis embellie par Bartholdi lui-même à la fin du XIXe siècle. Les deux encadrements de porte dans la cour intérieure, formés avec des éléments du XVIIe siècle rapportés, ont été inscrits à l’Inventaire des Monuments historiques en 1929. Elevé au milieu de la cour et datant de 1902, le groupe en bronze des Grands soutiens du monde est l’une des dernières œuvres du Maître.

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La maison Adolph

16 place de la Cathédrale

Cet édifice à trois étages tire son nom de la famille Adolph, originaire de Kogenheim, qui fit dégager à la fin du XIXe siècle, les baies gothiques. Les fenêtres en arc brisé, les réseaux en losange et les grandes baies des étages peuvent être datés de la seconde moitié du XIVe siècle, tandis que le troisième étage et le pignon, construits en pan de bois, sont le résultat de travaux entrepris au cours du XVIe siècle. Propriété de la ville depuis 1921, elle a fait l’objet d’une importante restauration en 2000. La maison est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1929.

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Le marché couvert

Rue des vignerons

Projeté dès 1856, il ne sera construit qu’en 1864-1865 par l’architecte Jean-Michel Boltz, celui-là même qui édifia le théâtre municipal. Construit en briques, surmonté d’une charpente métallique reposant sur des piliers en fonte, il conserve toujours sa vocation d’origine, celle d’un marché aux fruits et légumes, en l’occurrence le jeudi. Sa situation au bord de la Lauch permettait jadis aux maraîchers d’accoster directement au pied du bâtiment et d’y décharger leurs produits. La niche au sud-ouest du marché abrite la statue du vigneron, œuvre d’Auguste Bartholdi en 1869.

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Eglise et couvent des dominicains, bibliothèque municipale

1 place des Martyrs de la Résistance

Tout à côté d’Unterlinden, l’ancien couvent des Dominicains abrite les collections alsatiques, étude et patrimoine (livres anciens, cabinet des estampes). 

Parmi ses riches collections, elle abrite un fonds remarquable de plus de 1200 manuscrits dont le plus ancien remonte au VIIIe siècle. 

Son église, achevée en 1346, par son imposant espace intérieur, caractéristique des églises halles, est une des plus belles réalisations de l’architecture des ordres mendiants du Rhin supérieur. Elle accueille, depuis 1973, « la Vierge au buisson de roses », œuvre maîtresse de Martin Schongauer qui la créa en 1473 pour la collégiale Saint-Martin.

dominicains.colmar.fr/

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L'ancien hôpital

7 place du Deux Février

Ce vaste édifice néo-classique occupe l’emplacement d’une partie des bâtiments conventuels des Franciscains. Après l’extinction de cette communauté de frères prêcheurs, la Ville fit l’acquisition du couvent pour le transformer en hôpital en 1543.

Ravagé par un incendie, il fut remplacé par l’imposant bâtiment actuel, construit de 1736 à 1744. Les façades principale et latérale ont été inscrites à l’Inventaire des Monuments Historiques en 1929 et 1946. Désaffecté à la suite de l’entrée en service en 1937 du Centre Hospitalier Louis Pasteur, l’édifice abrita un institut universitaire de technologie dont les départements furent transférés à leur tour dans le nouveau campus du Grillenbreit.

Le bâtiment est désormais transformé en médiathèque (le Pôle média-culture Edmond-Gerrer).

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L'ancien presbytère protestant

11-19 Grand'Rue

Contemporain de la Maison des Têtes, ultime témoignage d’une renaissance architecturale tardive, ce beau et vaste bâtiment a été construit en 1606. Le rez-de-chaussée abrite, sous une succession d’arcades, des boutiques.

Deux hardis oriels d’angle, qui encadrent les trois étages donnant sur la Grand’rue, confèrent à l’édifice sa noblesse.

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L'église Saint-Matthieu, ancienne église des Franciscains

Grand'Rue

L’église Saint-Matthieu, ancienne église des Franciscains, a enfin retrouvé sa physionomie originelle. Construite au XIIIe siècle, achevée cinquante ans plus tard, elle fut l’église de la communauté franciscaine, l’ordre préféré des Colmariens parce que proche du peuple et pratiquant la pauvreté évangélique.

Une restauration parfaitement réussie, à la fin des années 1990, lui a rendu son éclat et une acoustique qui permet à Colmar, chaque année, d’accueillir le Festival International de Musique.

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Le palais du conseil souverain

Place du Marché aux Fruits

Réalisé de 1754 à 1771, dans un élégant style classique, cet édifice fut le siège du Conseil Souverain d’Alsace, installé à Colmar en 1698.

Son implantation fonde la tradition administrative de Colmar qui deviendra par la suite chef-lieu du département du Haut-Rhin (1790) et siège de la préfecture (1800). Elle fait également de Colmar la capitale judiciaire de l’Alsace. 

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La maison Kern

1 rue du Conseil souverain

Elle est une de nos plus belles maisons de la Renaissance alsacienne. Moins connue que la maison Pfister ou la maison des Têtes, la maison Kern porte le nom de l’ancien directeur de l’usine à gaz qui en fut le propriétaire au début du XXe siècle. Construite en 1597, elle en impose par sa hauteur et domine la place du Marché aux Fruits du haut de ses cinq étages séparés par des corniches. Son superbe pignon à volutes et pinacles est caractéristique de la seconde moitié du XVIe siècle. Vous en trouverez l’équivalent à la maison de l’Oeuvre Notre Dame à Strasbourg, près de la cathédrale.

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Le couvent et le musée unterlinden

1 rue Unterlinden

Avant d’être un musée prestigieux, Unterlinden fut un couvent dont le rayonnement, déjà, est européen.

Le cloître heureusement conservé avec ses 54 arcades géminées est aujourd’hui le plus beau cloître d’Alsace. Il témoigne des riches heures d’une communauté exceptionnelle.

Au milieu du XIXe siècle, le couvent devint musée. Il est aujourd’hui l’un des musées français les plus réputés grâce au chef d’œuvre de Mathias Grünewald, le retable d’Issenheim (XVIe siècle). Le couvent autrefois, le musée aujourd’hui, participent au renom international de Colmar. Cette extraordinaire présence, qui débuta au XIIIe siècle et se poursuit encore, constitue par sa longévité un exemple rare dans la mémoire urbaine. Unterlinden c’est le fil d’or de notre histoire.

En novembre 2009, le cabinet bâlois Herzog & de Meuron, de notoriété internationale, a été choisi pour mener à bien les travaux d’extension du musée Unterlinden.

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Le théâtre municipal

Le bâtiment fut construit de 1847 à 1849 sur une ancienne dépendance du couvent d’Unterlinden. L’extérieur offre une élégante façade « à la française », et la salle circulaire est conçue dans la tradition des théâtres « à l’italienne ».

La grande peinture du plafond est l’oeuvre de l’artiste parisien Boulangé. Le théâtre fit l’objet de travaux d’extension en 1902, et d’une importante campagne de rénovation intérieure avec remise aux normes de 1999 à 2000.

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Les anciens bains municipaux

Place Unterlinden

C’est à l’architecte municipal Ulysse Abel Bertsch que nous devons l’édifice des Bains Municipaux, achevé en 1906. Le Conseil Municipal avait, dès 1896, eut l’idée de créer un établissement de bain populaire (Volksbadenanstalt). 

A noter cependant que le plan d’ensemble n’a jamais été totalement réalisé. L’avant corps principal commande, en effet, une aile latérale du côté de la rue de Ribeauvillé. Il était initialement prévu de lui adjoindre une autre aile, du côté Est, pour abriter un secteur réservé aux femmes.

Même inachevés, les Bains Municipaux ont rendu d’éminents services, pendant près d’un siècle, aux Colmariens qui lui furent sincèrement attachés.

Avec le projet d'extension du musée Unterlinden, l’espace des bains a retrouvé sa splendeur du début du XXe siècle en devenant un espace événementiel.

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